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Полное собрание сочинений. Том 11. Былое и думы. Часть 6-8

pour la défense de leur propre tyran – la théologie chrétienne était satisfaite – de part et d’autre on se battait avec fureur – pour le salut de ses plus grands ennemis.

…On rencontre souvent à Londres une gravure qui représente la rencontre de Wellington avec Blücher – au moment où la victoire de Waterloo se prononçait pour eux – il m’est impossible de rencontrer cette gravure sans m’arrêter. Cette figure calme, toute anglaise, ne promettant rien de bon, d’un côté, et de l’autre – ce vieux lansquenet tedesque, borné, bonasse et féroce – se saluent mutuellement avec un plaisir qu’ils ne cachent point… Et comment ne pas être au septième ciel – ils détournèrent l’Europe du grand chemin dans une boue fangeuse – dans laquelle elle pataugera un demi-siècle… A peine le jour commence à poindre – l’Europe dort encore sans savoir que ses déstinées sont changées parce que Blücher vint à temps et Grouchy trop tard… Que de larmes, que de souffrances a coûté aux peuples cette victoire… et que de larmes et de sang leur aurait coûté la victoire de l’autre parti!

– Quel est donc enfin le résultat de tout cela?

– Qu’appelez vous résultat?.. – est-ce une sentence morale dans le genre de «Fais ce que dois – advienne ce qui pourra» ou une sentence profonde dans le genre «que de tout temps l’homme versait des larmes – et du sang». Comprendre – voilà le résultat, s’émanciper des représentations fausses – voilà la moralité.

– A quoi bon?

– Tout le monde maintenant crie contre le lucre et la concussion et vous demandez un pot de vin de la vérité. «La vérité est une religion, – dit notre vieillard Owen, – n’exigez rien d’elle qu’elle seule».

…Pour tout ce que nous avons souffert, pour les os brisés, pour l’âme foulée, pour les pertes, les erreurs… pour tout cela – au moins déchiffrer quelques chiffres mystérieux dans les livres Sibyllins, saisir tant soit peu le sens général – de ce qui se fait autour de nous mais c’est énorme!

Les jouets d’enfants que nous perdons ne nous suffisent plus en réalité, ils ne nous sont chers que par habitude – et il est vraiment temps de les reléguer dans le garde-meuble – tout ensemble – l’ogre et la force vitale, le conte du siècle d’or etla fable – du progrès infini, le sang bouillant de S. Janvier, la prière météorologique pour la pluie – et «la natura sic voluit!»

Le premier moment peut être rude – on se sent trop délaissé… Tout se meut, se précipite… on peut aller où l’onveut, ni barrière, ni guide, «ni administration». – Et bien, je présume que la mer faisait aussi peur aux hommes qui osaient s’avancer, mais dès qu’ils comprirent que tout ce va et vient des vagues n’a aucun but – ils prirent le chemin avec eux et traversèrent les océans dans le creux d’une noisette.

Sachant que la nature et l’histoire ne vont nulle part et à cause de cela sont prêtes à aller partout où l’on peut; sachant qu’elles se développent à fur et mesure – par une infinité de circonstances réagissant l’une sur l’autre, se heurtant, s’empêchant mutuellement et s’entraînant – l’homme loin de se perdre comme une graine de sable dans les Alpes – acquiert une énorme puissance. Il devient de plus en plus le pilote qui fend les vagues par sa petite nacelle faisant servir de voie de communication un abîme sans fond.

Sans programme, sans thème, sans but l’histoire – improvisation échevelée, qui se déroule sans gêne – offre à chacun ses pages pour intercaler son vers à lui – et qui restera le sien – pourvu qu’il soit sonore et le poème ne s’interrompe pas!

Partout sommeillent des mondes de possibilités. Elles peuvent dormir des millions d’années, ne se jamais réveiller – cela leur est indifférent – mais cela n’est pas indifférent à l’homme. Depuis que la foudre et la vapeur – passa de Jupiter tonons et pluvius à l’homme – regardez ce qu’il a fait de l’électricité et de l’eau acriforme. Le soleil parcourt depuis longtemps le ciel… un beau matin l’homme intercepta son rayon, fixa sa trace – et le soleil lui fait des portraits.

La nature ne lutte jamais contre l’homme, c’est une absurdité inventée par le spiritualisme. Elle n’a pas assez d’intelligence pour lutter. En faisant la tâche de l’homme – la nature continue sa manière d’existence. La première condition de dominer la nature – c’est de connaître ses lois et ce que fait l’homme – par rapport à la mer et aux autres éléments, mais dans l’histoire l’homme ne veut pas se gêner – tantôt il se laisse passivement entraîner par le torrent, tantôt il fait une irruption violente – criant l’Egalité ou la Mort!.. Au lieu d’étudier le flux et le reflux des vagues qui l’entourent et le rythme de leur vibration – pour se frayer des chemins infinis.

Nacelle, – vague et pilote à la fois, – sa position en effet est très compliquée dans le monde historique.

– Au moins s’il y avait une carte.

– Mais avec une mаре – Colomb ne pourrait découvrir l’Amérique.

– Pourquoi?

– Parce que pour figurer sur une mаре – il fallait que l’Amérique ait été découverte antérieurement. L’histoire et l’homme ne peuvent être pris au sérieux que dans le cas s’il n’y ait aucun plan prédestiné pour le développement. Si les événements étaient arrangés d’avance, et si toute l’histoire n’est que la réalisation d’un complot antéhistorique, prémédité, sa mise en scène – prenons alors des sabres en bois et des boucliers en papier mâché – pourquoi donc verser de véritable sang et de véritables larmes pour la représentation de cette charade providentielle.

Les braves gens qui parlent avec horreur qu’Owen dépouille l’homme de la liberté et de toute dignité morale savent par je ne sais quel effort mettre d’accord avec la liberté – la prédestination, et la prédestination avec le bourreau. Peut-être ils s’appuient sur ce texte de l’Ecriture – que, j’avoue, je n’ai jamais pu comprendre: «Le fils de l’homme doit être livré pour accomplir les prophéties, mais malheur à celui qui le livrera»[732].

Dans la religion la cosmogonie mystique contient une lutte, un drame, – c’est l’eternelle Messiade – avec les Titans, les Lucifer, les Abbadonna – avec Adam, chassé du paradis, Prométhé – rivé à un rocher de Caucase – puni par Dieu le père et sauvé par son fils. C’est un roman, c’est de la poésie. Mais c’est nommément cela ce que les doctrinaires ont rejeté – en se réduisant à une faute logique toute nue, à l’absurdité d’une arrière-pensée historique. Le fatalisme[733]

Варианты*

ПРИНЯТЫЕ СОКРАЩЕНИЯ

В разделах «Варианты» и «Комментарии» приняты следующие условные сокращения:

1. Архивохранилища

ЛБ – Отдел рукописей Государственной библиотеки СССР имени В. И. Ленина. Москва.

ЦГАЛИ – Центральный государственный архив литературы и искусства. Москва.

CK – «Софийская коллекция».

2. Печатные источники

ПЗ – альманах «Полярная звезда».

К – «Колокол».

Сб – «Сборник посмертных статей» А. И. Герцена, Женева, 1870, 2-е изд. – 1874.

ЛН – сборники «Литературное наследство».

Л – (в сопровождении римской цифры, обозначающей номер тома) – А. И. Герцен. Полное собрание сочинений и писем под редакцией М. К. Лемке. П. 1919–1925 гг., тт. I–XXII.

БЫЛОЕ И ДУМЫ

ЧАСТЬ ШЕСТАЯ

Глава II

ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)

Стр. 21

24–25 Вместо: в апреле и мае – было: 15 мая

Стр. 23

9 Вместо: смотрел на меня с недоумением – было: несколько смутился

Глава III

ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)

Стр. 39

34 После: кланялись… – было: и из-за чего?

Стр. 42

33 Вместо: он – было: он давно

33–34 Вместо: известен – было: известен в литературе

34 Вместо: скучной – было: прескучной

Стр. 43

21 Вместо: суровый педантбыло: один из решительнейших революционеров – педант

24–25 Вместо: Выходки – было начато: Многим забавным выходкам

26 Вместо: принцам и пр. было: другим лицам

Стр. 44

12 Вместо: на манербыло: картины

31 Вместо: одинбыло: один изгнанник

35 Вместо: мог только убедить в противном – было: был чистейшей ошибкой

Стр. 45

2 Вместо: Он ~ отвел – было: Уходя от меня вместе с Ф. Пиа,

он отвел

3 Вместо: знакомый его – было: какой-то

4 После: журналбыло: как libel[734]

9 Вместо: вот что скверно – было: я боюсь

23 Вместо: которые – было: которые только

26 Вместо: Наполеон – было: султан

2-29 Вмecmo: Им следовало не ~ острова – было: Ясно, что им не следовало слушаться… пусть он схватил бы кого-нибудь силой

29–31 Вместо: поставить вопрос ~ англичанебыло: ему сделать процесс.

Стр. 46

3–4 Вместо: особенно торжественно – было: было бы особенно торжественно, если б оно было нужно

6–7 Вместо: когда ~ сказал – было: потом сказал

9 Вместо: Полицейскийбыло: Вероятно, ничего не понимавший клерк

10 Вместо: за двери – было: на двор

11–12 Вместо: отдавая справедливостьбыло: удивляясь

16 Вместо: Серьезных партий, как мы сказали, – было: Итак, серьезных партий

Стр. 47

35 Вместо: Мозговая религиозность – было: Этот-то мозговой фанатизм

Стр. 49

3–4 Вместо: и что вряд есть ли – было: но что следовало бы иметь

Стр. 58

5 Вместо: и подчасбыло: но чаще и чаще

6–7 Вместо: разрушительным огнем, наводящим ужас и смятениебыло: с разрушительной силой, наводящей ужас

11–12 Вместо: участвовала лет десять в борьбе с Людвигом-Филиппом, увлеклась событиями – было: участвовала с увлечением в событиях

15 Вместо: горячей – было: своей горячей

15 Вместо: но – было: но в самом деле

18 Вместо: почти вовсе нет. – было: вовсе не было.

22–23 Вместо: Вместо ее удовлетворялись знаменем, заголовком, общим местом… было начато: Теоретическая цель или просто знамя и заголовок удовлетворяют…

23–24 Вместо: Право на работу… уничтожение пролетариата – было начато: Красное знамя социальной республики и трехцветное демократической…

28 После: слушатьсябыло: Что за вздор

34 Перед: Террор – в рукописи зачеркнутый отрывок, начало которого оторвано:…и всех святых Комитета общественного спасения. Странная судьба этих мрачных, но сильных личностей – не устояться, не занять своего места в памяти людской… они постоянно переходят от позорного столба на треножник канонизации. Поклонение террористам положительно вредно – это тоже поклонение Молоху – государства, основанное на заклании

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