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Полное собрание сочинений. Том 25. Письма апрель 1850-декабрь 1852

sera comblée. Pour moi, c’était pénible à voir qu’Emma te traitait en enfant et ne te faisait qu’un tableau adouci, c’était pénible pour moi de voir que tu te laissais à ce ménagement — c’était ein bewußtes Ignorieren. Cela ne doit pas être, parce que ça vous ruinera. Oui, on peut vivre en Italie avec votre revenu — mais il faut savoir s’arranger. Je t’assure que je connais tes affaires mieux que toi. J’ai vu au mois de janvier quel gouffre il fallait emplir (tu n’écriras pas de cela).

Pense bien, comme nous sommes encore du vieux monde, pourquoi tu t’es fâché de ce que

j’aie dit quelques mots sur ce sujet?

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Corpo di Bacco, nous parlons librement de nos sentiments les plus intimes, les plus sacrés — et nous n’osons ouvrir la bouche sur les affaires pécuniaires.

Перевод

3-е прибавление к последнему письму.

Что бы ты сказал, получив письмо, содержащее лишь эти несколько строчек? Ты обвинил бы меня в предательстве, в убийстве, в кровосмешении, в том, что я пед… педикюрщик то есть. Но что поделаешь против судьбы? Едва я написал слова «23 июля», как Элиза пришла предупредить, что в моем распоряжении ровно 3 минуты, чтобы закончить, запечатать и отнести письмо на почту; но ведь чтобы дойти до Висконти, нужно 6 минут, а почта еще дальше. — При этой Тераменовой речи я хотел было сказать то, что позабыл сказать Тезей: «Молчите», — не желая неудачно скаламбурить в самый день орлеанической кончины (ad instar100[100] герцога Орлеанского) Ипполита? Но Элиза была далеко, а я сидел бледный, несчастный, держа в руках письма Эммы, моей жены, Таты, Ады, к тебе, к моей матери, к Средиземному морю — нет, ты не понимаешь меня, и вот почему тебе нужно приехать сюда, а не объясняться больше письменно: видишь ли, ты полагаешь, что было письмо для Средиземного моря, отнюдь нет — я хотел бежать и утопиться, чтобы не получить от тебя 2 августа пропироксилиненное, удручающее письмо и чтобы никогда больше не встречаться с Эммой, бросающей мне слова: «И ты, предатель». И вот я поручил богу своих детей и решил покончить с собой, как «Медуза».

Но тут мне пришла в голову мысль поздравить тебя по случаю предстоящего приезда в Ниццу прекрасной восьмидесятилетней графини, трижды покинутой Дидоны, она приедет омывать свои нагие прелести у подножья Приморских Альп — и, благодаря Эмме, под твоими окнами. — Ну что ж, у меня всегда будет время кануть в вечность, но прежде мне хочется увидеть нагие прелести графини. До завтра.

24 июля.

В прошлый раз я не тебя винил в лишних расходах и т. д., перечитай письмо, и ты увидишь, что речь шла об Эмме. За последние два года в вашем состоянии образовалась огромная брешь — и она еще долго не будет заполнена. Мне тяжело было видеть, что Эмма обращается с тобой, как с ребенком, рисуя тебе все в светлых тонах; мне тяжело было видеть, что ты позволяешь так оберегать себя — это было ein bewußtes Ignorieren101[101].

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Так не должно быть, потому что это разорит вас. Да, на ваши доходы можно прожить в Италии, но надобно уметь устраиваться. Поверь мне, я знаю твои дела лучше тебя. Я видел в январе, какую бездонную яму нужно было заполнить (ты не станешь писать об этом).

100[100] на манер (лат.). — Ред.

101 [101] сознательное игнорирование

(нем.)<. - Ред.>

Подумай только, до чего мы еще принадлежим старому миру. Почему ты рассердился на то, что я сказал несколько слов по этому поводу? Согро di Bacco102[102], мы свободно говорим о наших самых интимных, самых заветных чувствах — и не смеем рта раскрыть, когда дело касается денежных вопросов.

63. Г. ГЕРВЕГУ (приписка)

30 (18) июля 1850 г. Ницца.

On peut envoyer l’épilogue tout bonnement à Hoffmann & Campe auxquels il est promis.

Перевод

Эпилог можно просто послать Гофману и Кампе, которым он обещан.

64. Г. ГЕРВЕГУ

30 (18) июля 1850 г. Ницца.

30 juillet.

Tu m’as fait beaucoup de plaisir en me disant… devine, si tu peux, — en me disant que tu étais malade. Je commençais déjà à m’indigner sérieusement de ces délais éternels, d’autant plus que je savais que tu trouvais qu’il fait encore trop chaud pour le voyage, et je le savais parce que ma mère a écrit: «Je suis d’accord avec G qu’il fait, etc.» J’ai pensé que dans ces temps révolutionnaires la chaleur pouvait continuer jusqu’au mois de mai de l’année 1857.

Par un ordre du jour daté de Zurich, tu mis une défense complète à faire des suppositions, hypothèses, probabilités et autres opérations, par lesquelles l’esprit humain cherche à savoir ce qu’il ne sait pas — concernant ton absence. Mais tu sais la faiblesse de l’homme; après avoir longtemps pensé, nous nous sommes arrêtés à cette supposition: «Ma mère a écrit il y a deux mois que tu avais coupé tes cheveux — or donc tu attends qu’ils repoussent pour repousser du littoral Suisse la barque qui doit te rendre à Nice». — C’était la dernière hypothèse lorsque ta

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lettre a dit que tu étais malade. Pourquoi ne m’as-tu pas écrit avant? je t’aurais ménagé beaucoup de reproches de la part d’Emma, et j’aurais trouvé les moyens de la consoler, mais comme j’étais moi-même tanto poco arrabiato — j’ai aussi pesté, vociféré, julesfavrisé tes retards. Au reste — Dieu et Löwe aidant — cela doit passer et tu viendras — et cela sera fini.

Il y a ici à l’hôtel une femme de chambre qui ne parle ni le français, ni l’italien, mais un jargon incompréhensible. Emma a de suite commencé à parler avec elle. Elle est allée d’une supposition magnifique, si on estropie tous les mots français et italiens, elle doit comprendre. Exempli gratia,

elle dit à la femme: «Porta cana dans l’appartamiento del aguuia fredigosca», ou: «Ba la cete parquetoccio nel Salione mangisco»…

C’est bien dommage que la femme de chambre comprenne encore moins cette nouvelle langue.

Tout ce que ma femme et Emma ont écrit concernant mes disputes avec Emma, n’est que la suite d’une calomnie qui ferait honneur à Basile. Il n’y a qu’un seul point sur lequel nous disputons: en vérité je suppose qu’il ne faut rien faire lorsqu’on n’a rien à faire — et Emma pense que c’est alors qu’il faut faire.

Moi, je dis non seulement, il ne faut pas mentir, mais qu’il ne faut pas dire la vérité — lorsqu’on peut s’en passer… etc. Moi, je suis vieux conservateur, et en qualité de Slave et de Russe — un peu plus rusé.

Melgounoff déplore depuis 5 ou 6 ans l’ouvrage de Kœnig, il lui a dicté sous des influences de clocher. Par ex, il parle de Khomiakoff comme d’un grand poète etc. Il me fallait pour faciliter la mémoire. Au reste, j’ai fait un traité politique, au lieu d’un littéraire.

Je pourrais préparer pour le 1 sept l’article.

Dis à Kol de m’envoyer le journal sous bande, mais affranchi — autrement cela ne partira pas.

J’ai reçu le Peuple, l’article de Proud est froid, le reste…!

Et encore un mot. Tu demandes pourquoi je ne réponds pas sur tes dispositions égalitaires. Premièrement il n’y avait pas de question, et ensuite je ne répondais pas, parce que je les rejette complètement, absolument, comme offense à notre amitié, comme ironie du mot même de la bessonnerie, comme Spießbürgerlichkeit, comme Philisterei — et comme impossibilité complète. — A ces conditions (si je les prenais au sérieux) je céderai mon appart à la cotesse d’Ag ou au vte d’Arlincourt, — voilà ma réponse et je trouverai fort juste, si tu prends les mêmes mesures disciplinaires contre la ctesse (au moins le jour).

Proposant à Emma de demeurer ensemble, sans parler de choses intimes, je représentais l’immense économie d’avoir une salle

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à manger, une cuisine, un cuisinier, enfin je pensais moi à une vie commune et non à un voisinage vertical. Sans me faire perdre quelque chose — cela aurait diminué vos dépenses de la moitié. — Comment le faire avec l’étiquette espagnole que tu exiges? Comment dresser aujourd’hui la table en bas, demain chez toi, comment enfin savoir quand il faut être sur la terrasse et quand dans le jardin qui est commun, et si une promenade dans le jardin est équivalente à une visite…

Je n’ai pas répondu — et voulais passer à l’ordre du jour pur et simple. Tu ne l’as pas voulu.

Weiter: tu me demandes «où j’ai montré le courage de la vie?» — Nulle part — mais 1° est-ce que c’est une cause pour que tu n’en aies pas, ou que moi ne puisse le comprendre et 2° où est-ce que j’ai montré le contraire? Dans la crainte de perdre la moitié de la fortune, mais je me tiendrais pour fou à lier, pour Struve, pour S Siméon le Stylite, si je n’avais pas épuisé tous les moyens pour la sauver, et même si cela avait duré 16 mois au lieu de 6.

Mais tout cela n’empêche pas de te dire que tu as parfaitement raison en parlant des Slaves et encore plus des Russes, c’est vrai au point que même Gans à Berlin disait que l’imitation et l’acceptibilité sans assimilation est le caractère distinctif des Slaves. — Il y a de graves considérations pourtant à faire; la manie de se jeter sur tout, de tout entreprendre et étudier est une suite de l’état dans lequel on se trouve. N’oublie jamais l’état abnormal qui est créé pour nous autres par la civilisation forcée. Par malheur le peuple restant de l’autre côté, le gouvernement a pu civiliser et opprimer en même temps. De là l’ironie, de là cette démangeaison d’émotions, pour s’oublier, et pas de racines. La période de Pétersbourg n’est qu’une dure école, n’est qu’une transition — et ce que tu vois n’est que le caractère de la transition.

Je ne sais pas pourquoi tu parles de mon patriotisme, je connais plus que vous la race slave, j’en parle; je vois comme Haxthausen l’immense possibilité du développement et la

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sera comblée. Pour moi, c'était pénible à voir qu'Emma te traitait en enfant et ne te faisait qu'un tableau adouci, c'était pénible pour moi de voir que tu te laissais