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Полное собрание сочинений. Том 26. Письма 1853-1856 годов

время я говорю о революции, Демократическом комитете, о Милане, Америке, Молдавии. Некоторые люди принимают меня однако за самого довольного человека на свете (ex. gr., Головин и Голынский), есть и другие, которые полагают, что только политическое честолюбие заставляет меня иногда задумываться… (ex. gr., все поляки).

Да, временами буря, бушующая в груди, доводит меня до удушья; о, как хотелось бы тогда иметь друга, руку, слезу — так много хотелось бы сказать — и я брожу тогда по улицам, я люблю Лондон ночью, когда я совсем один, — я брожу себе, брожу… как-то на днях я был на Waterloo Bridgexcv[95], кругом ни души, я присел… словно сорокалетний юноша, и на сердце у меня было очень тяжело… Но затем это проходит. Вино

для меня — небесный дар, полбутылки вина возвращает мне бодрость.

Я испытываю все, что должен испытать злодей, когда его мучат угрызения совести. — А ведь вся моя жизнь чиста… совершенно чиста. Единственное преступление, которое тяготит меня, — это что я не убил. Рана эта не заживет никогда.

Но довольно. Все это можно прочесть в первом попавшемся романе. Я не люблю пускаться в подобные лирические излияния. — Прощайте, жму вам руку. Молешотт отправлен по вашему адресу.

А. Герцен.

Приедем ли мы… или не приедем?.. Не знаю, быть может, мне хотелось бы этого.

Я также потерял всякую надежду отправиться к морю. Предпочел бы там быть именно сегодня, ибо при таком ужасном ветре море должно быть очень бурно, а я очень люблю созерцать эти стада барашков, образуемых волнами; и барашки эти мстят за тех, кто находится на земле, и поедают волков, осмеливающихся на них напасть.

В воскресенье у меня украли Ботсвина, однако полиция нашла его на следующий вечер.

Я думаю, что через месяц мы отправимся на некоторое время в Эдинбург.

Передайте от меня поклон мадемуазель Герман.

До свидания, по несчастию — в Лондоне.

Ал. Герцен.

Тата вам кланяется. Она напишет вам в следующий раз.

78. В. ЛИНТОНУ

27 (15) августа 1853 г. Лондон.

27, samedi. 25, Euston Square.

Cher Linton,

J ‘ai déjà écrit à Ruge en remerciant la belle inconnue pour l’honneur. Laissez-moi donc le plaisir de voir ma brochure traduite par vous. On ne m’a pas apporté de feuilles — je vous les enverrai immédiatement.

Tout à vous fraternellement

A. Herzen.

Avez-vous lu notre protestation contre l’infâme accusation de Bakounine dans ¡’Advertiser du 24 août?

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Перевод

27, суббота. 25, Euston Square.

Дорогой Линтон,

я уже написал Руге, поблагодарив прекрасную незнакомку за честь. Итак, не лишайте меня удовольствия увидеть мою брошюру переведенной вами.

Листов мне не приносили — я немедленно вышлю их вам.

Весь ваш братски

А. Г ерцен.

Читали ли вы в «Advertiser» от 24 августа наш протест против гнусного обвинения Бакунина?

79. М. К. и А. РЕЙХЕЛЯМ

29 (17) августа 1853 г. Лондон.

29 августа. Понедельник.

С праздником честьимеем проздравить, насчет то есть рождения супруга.

Je vous félicite d’être d’un an plus âgé, c’est bête, mais uisque tout le monde le fait — ego non dissentio. Et bien, écou-ez encore une fois sur l’affaire deNiederhuber. Je ne l’ai jamais ni en parole, ni par écrit accusé de rien autre que d’avoir été en correspondance avec la police — pour moi c’est très mal, infiniment mal, et s’il me prouvera qu’il n’a pas fait d’infamie, il sera encore très loin de se justifier. La manière de sa défense a eté impertinente, non pas envers moi, mais j’étais témoin. J ‘ai dit à Tausenau et je le répète — que devant tout témoin je dirai que lui Niederhuber a dit en ma présence qu ‘il était dans les rapports avec la police. — Je laisserai aux autres le soin de traduire cela par le mot espion, mais le fait y est.

Sans l’intervention de Reichel et sans la misère de Niederhuber la parole que Reichel a prise (et de laquelle il écrit maintenant assez Légèrement), sans la femme qui accouchait alors je me serais plus éloigné, mais je n’avais pas la vocation d’être son accusateur; je croyais au fond que c’était plutôt une faiblesse qu’un crime et qu’il n’était plus en rapport avec la police.

Maintenant d’autres personnes, et il le sait très bien par Oppenheim, il peut le savoir par Müller et autres, après avoir demandé à Tausenau crurent affirmer que ces rapports étaient

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assez suivis et Tausenau prétend avoir vu des reçus de la main de Niederhuber (or donc on ne donne pas gratis de l’argent).

Ma position — liée par la parole donnée à Reichel devenait étrange — et sans rien dire contre lui, je laissai faire Haug. Haug l’a accusé avec violence — moi j’ai tâché de parler avec calme. Niederhuber devait se soumettre à cette conséquence de sa conduite. Il a déclaré qu’il ne reconnaît à personne le droit de le juger. C’est ce que nous faisons — je ne veux plus le juger. Au reste je vous déclare que nouvellement encore je disais que je ne crois pas à ce qu’il ait dénoncé quelqu’un, mais je ne peux pas dans ma position (ni d’après ma conscience) justifier un homme qui a été dans des rapports pareils.

Maintenant, cher Reichel, ce que vous vous obstinez de ne pas comprendre. C’est que j’expie votre faute. C’est que c’était votre devoir de ne jamais livrer le secret de notre conversation parce que c’est vous qui m’avez prié de ne pas parler, sans autres données. — Ce serait à vous maintenant de me libérer d’une nouvelle attaque. Est-ce assez ou non que je déclare ne pas prétendre qu’il ait fait des denominations — mais seulement qu’il avait des rapports soutenus et pécuniaires avec la police. Et c’est ce qu’il veut. Il veut m’inculper qu’après votre départ, j’ai prié quel-ques amis (non politiques) pour lui procurer du travail, que je lui ai donné quelques livres, lorsque sa femme venait me les implorer — que je ne me pressais pas de le livrer à une désapprobation très juste — je vous laisse juge de ce procédé.

Pourquoi ne s’adresse-t-il avec ses réclamations à Haug?

Tout cela ne serait pas arrivé si vous saviez vous taire, caro maestro, vous êtes, comme un vrai musicien, trop sonore. Moi je ne parle que de ce que je veux. Marie le sait très bien. J’ai pris votre prière trop au sérieux. Mais comme vous êtes dès aujourd’hui plus âgé d’un an — vous me tirerez d’embarras.

J’en ai assez maintenant avec l’affaire Bakounine. L’autre a répondu et nous le sommons maintenant de se nommerxcvi[96].

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Михаила Семеновича жду и буду ждать где он хочет, только прошу подробно написать, я приеду в Фолкстон или Дувр, хотя и боюсь эдак разъехаться, что было бы беда. Здесь есть у меня на примете юноша, служащий в моей типо- графии и говорящий плохо по-русски, но говорящий, его я могу послать и навстречу и проводить, и сам могу все сделать.

Если вы так видите вопрос Энгельсона, почему вы не поговорите с ним? Сверх всего, он был бы очень полезен для нашего дела. Я вас уполномочиваю — только не говорите, что я это писал.

Сообщите Огареву, что я все письма получил, что Марья Львовна в Калифорнии, ее видели в С.-Франциско. Да я, пожалуй, в следующем письме приложу к ним писульку.

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Прощайте. Михаила Семеновича целую.

Что он говорит о Константинее Николаевиче? Кто говорил речь о славянах на обеде? Знают ли у нас о моем письме к Мишле, о типографии?

80. М. МЕЙЗЕНЕУГ

30 (18) августа 1853 г. Лондон.

30 août. Mardi.

Je ne répondrai pas aujourd’hui à votre lettre, mais il y a deux, trois petites choses que je dois relever. Premièrement je ne fais pas semblant de m’occuper de la Moldavie ou de Louis Napoléon — non — je m’entraîne très facilement et alors un intérêt très véritable (mais non profond, un intérêt sous-cutané) s’empare de moi. Cette facilité d’entraînement et une grande mobilité et impressionabilité — c’est ce qui fait ma santé, ma restauration. Or donc ce n’est pas feint. Secondement les moments activement tristes comme celui de Waterloo Bridge sont très loin d’être fuyables, au contraire, j’ai honte qu’ils sont trop rares.

Chose étrange, je suis assez près de votre point de vue — et pourtant il a une différence. Non, l’amour, le bonheur, l’amitié, le dévouement ne sont pas des illusions — mais elles sont passagères et la vie aussi. J’ai été très heureux, j’ai eu la sereinité de laquelle vous parlez, je me sentais bien, à la maison dans ce monde — en voilà assez, il n’y a pas de bien-être chronique. Pour l’individu tout est fini. Non pour la race, non pour le milieu, et vous voyez l’économie de la nature, moi je reste force active, agissante.

Oui, nous parlerons encore de tout cela. Il faut entrer dans plus de détails. Vous ne connaissez les choses qui m’ont frappé qu’en gros. J’ai été blessé et reblessé dans les endroits les plus tendres, les plus saints — les cicatrices restent. Il y a une certaine pauvreté intérieure, un athéisme par rapport à la vie qu’on ne saurait surmonter…

La visite russe n’est pas encore celle de la dame en question, mais d’un artiste qui veut me voir; demain, mercredi, je recevrai la nouvelle positive, et s’il ne vient pas avant samedi je viendrai chez vous le jeudi ouïe vendredi. — Les lettres de la Russie sont bonnes (je vous avoue que j’ai pleuré à chaudes larmes en les lisant). Je suis en hausse là- bas. (Voilà une preuve que ce qui est à faire se fait.)

La polémique sur Bakounine continue, nous avons somnié l’accusateur de se nommer, et nous avons signé nos noms en envoyant nos adresses.

Pourquoi dites-vous que je ne veux pas venir. — Demain les enfants vont à Hampstead avec MseIle Herrmann.

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Adieu.

Je vous écrirai concernant le départ.

Adieu.

Je voudrais beaucoup vous lire quelques manuscrits russes, des ébauches de nouvelles etc. qu’on a apportés de Genève. Cela serait un meilleur commentaire que beaucoup de récits.

Перевод

30 августа. Вторник.

Я не отвечу сегодня на ваше письмо, но двух-трех мелочей я должен коснуться. Во-первых, я не делаю вид, что занимаюсь Молдавией или Луи-Наполеоном,

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время я говорю о революции, Демократическом комитете, о Милане, Америке, Молдавии. Некоторые люди принимают меня однако за самого довольного человека на свете (ex. gr., Головин и Голынский), есть и другие,