en soutenant leur tête par d’énormes dents jaunes et d’une forme inusitée pour ce genre d’instruments; et ensuite… les jeunes, et les gras, et les roux et les joyeux, et les tristes, et les endormis…
Chaque M. p. et chaque Esq. avait avec lui au moins trois dames appartenant à trois générations différentes. Chaque fournée s’approchait de Garibaldi, les hommes lui secouaient la main avec cette force musculaire que l’on emploie pour déraciner un arbre. Les uns lui adressaient quelques mots, les autres quelques sons; les dames faisaient un petit plongeon dans leur crinoline, passaient, puis s’arrêtaient à quelques pas pour contempler Garibaldi avec une attention tellement passionnée, que je suis sûr que nous aurons, pour la fin de l’année, une crue d’enfants à la Garibaldi, et comme les enfants portent déjà généralement la «camicia rossa» il ne leur manquera plus que le manteau gris.
Celles qui avaient fini, naviguaient par la porte opposée et entraient au large dans un grand salon, les plus braves restaient autant que la densité le permettait, sans suffocation.
Au commencement Garibaldi était debout, près d’un petit sofa lorsqu’il ne pouvait plus, il s’asseyait pour quelques instants; enfin, il s’assit tout de bon. Je regardai par la fenêtre: une file de voitures sans fin venait encore, et le maître des cérémonies annonçait toujours.: Right honourable. — His Lordship. — M. p. — M. p.
La magnifique musique des Horse guards, si je ne me trompe, se faisait entendre dans une salle au rez-de-chaussée. — Les crinolines entraient toujours, les longs et les courts, les chauves et les blancs, les bleus et les rouges, aussi je perdis patience, et
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me confiant à un courant, je parvins sans difficulté, avec un aérostat, jusqu’à la cataracte, et même jusqu’à la porte du cabinet où travaillaient Saffi et Guerzoni.
Il n’y avait personne. J’étais triste, énervé. Cette farce d’une réception royale et d’un exil doré me scandalisait. Je voulais attendre Saffi, et je me jetai sur un sofa. La musique jouait des morceaux de Lucrecia Borgia: — Oui! oui. «Non curiamo l’incerto domani.. !» — Je voyais les voitures qui venaient, et les voitures qui s’en allaient, je pensai à Garibaldi, à sa jambe blessée et à son bras démis, aux girafes, aux aérostats, et je m’endormis…
…Quelqu’un ouvrit la porte bruyamment, me dit: «Ah pardon!» et s’en alla. Je me levai, la musique continuait, les voitures venaient, les voitures s’en allaient. «Cela ne finira donc pas», — pensai-je, et je m’en allai à la maison.
Le jour du départ je vins à sept heures du matin.
Garibaldi était encore plus sombre, il s’efforçait de sourire; cela n’allait pas, il était cassant et même impatient. Un monsieur lui présenta un bottier, inventeur d’un appareil pour sa jambe et demanda pour lui la permission de l’essayer. Garibaldi se laissa faire avec résignation. Une fois la bottine rivée, le bottier lui dit de se lever, il se leva, de marcher, il marcha. Tout allait très bien, le bottier et le monsieur se retirèrent, et Garibaldi se jetant sur la première chaise, dit avec désespoir à son jeune serviteur: «Débarrassez-moi de grâce de cette machine qui me fait mal».
C’était d’un comique parfait.
Nous (Ogareff et moi), nous nous approchâmes de lui pour prendre congé. Il m’embrassa tendrement, il était ému; il nous donna les deux mains et nous dit d’un ton de voix triste qui m’ébranla fortement: «Pardonnez-moi, pardonnez-moi, la tête me tourne. Oh! venez à Caprera, venez», et il nous embrassa pour la seconde fois.
Il se rendait à une entrevue avec le prince de Galles. Nous sortîmes de la porte cochère sans rien dire. Ogareff alla chez Mazzini, moi chez Rothschild… Chemin faisant j’entrai dans une taverne pour déjeuner, il n’y avait personne, j’en fus très content, je mangeai mon rumpsteake en évoquant encore une fois tous les détails étranges de ce «sommeil dans une nuit de printemps».
Va, grand enfant! va, grand simple et grande force! va, Plébéien, Camicia Rossa! va, roi Lear, va sur ton rocher! Goneril te chasse, mais il te reste la pauvre Cordelia, celle-là ne cessera pas de t’aimer et ne mourra pas!
Le quatrième acte de la pièce est terminé.
Que verrons-nous dans le cinquième? 15 mai 1864.
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ВАРИАНТЫ
LE PEUPLE RUSSE ET LE SOCIALISME
ВАРИАНТЫ ПЕРВОГО ИЗДАНИЯ
Том VII
Стр. 271
16- 17 Вместо: avec trop de confiance <с слишком полным доверием> // avec cette confiance illimitée <с тем безграничным доверием>
Стр. 272
8 Вместо: la Russie <Россию> // le pays <родину>
35 После: s’y prépare <к ней готовятся> // depuis un siècle <в течение столетия>
Стр. 274
28 Вместо: offre <предоставляет> // propose <предлагает>
Стр. 278
2-3 Вместо: au récit <при вести> // à la lecture <при чтении>
5 Вместо: nous exposait à des punitions <подвергало нас наказаниям> // entraînait des punitions <вызывало наказания>
36 Вместо: à leur témoignage; j’en suis convaincu <на их свидетельство; я убежден> // plusieurs, depuis, sont parvenus à rentrer dans leurs foyers; ils diraient j’en suis sûr <многим из них с той поры удалось возвратиться к своим очагам; они сказали бы, я в этом уверен>
Стр. 279
3 Вместо: aussi <также> // encore <еще>
12 Вместо: fort et indépendant <сильное и независимое> // fort, indépendant et armé de deux glaives, l’un dirigé contre l’Allemagne, l’autre menaçant la Turquie <сильное, независимое и вооруженное двумя мечами — одним, направленным против Германии, другим — угрожающим Турции>
Стр. 284
Подстрочное примечание: Вместо: Hegel. Œuvres posthumes <Гегель. Посмертные сочинения> // Biographie de Hegel par Rosenkranz. Œuvres posthumes. <Биография Гегеля, соч. Розенкранца. Посмертные сочинения>
21 Вместо: droits du seigneur <правам помещика> // droits de son seigneur <правам своего помещика>
Стр. 289
37 Вместо: un Plantagenet <Плантагенет> // un Tudor <Тюдор>
38 Вместо: des Cavendish <Кавендиши> // des Devonshire <Девонширы>
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Стр. 291
16 Вместо: la Russie, elle non plus, n’a pas trouvé la solution <Россия также не нашла этого решения> // La Russie, d’un côté opposée, s’approche du même problème, mais <Россия противоположной своей стороной приближается к той же задаче, но>
Стр. 292
22 Перед: lorsqu’elle est veuve de l’ancien de la famille <когда она вдова старшего в роде> // lorsqu’elle a des fils majeurs, ou, plus encore <когда она имеет совершеннолетних сыновей, или, еще более>
Стр. 295
Подстрочное примечание: Вместо: Mozart et Salieri. Ce poème est traduit en allemand par M. Kodenstadz <«Моцарт и Сальери». Эта поэма переведена на немецкий язык г. Коденстадцом> // Mozart et Salieri. Le poème est parfaitement traduit en allemand par M. Bornstaedt dans un petit volume de traductions de Pouchkine et de Lermontoff <«Моцарт и Сальери». Эта поэма великолепно переведена на немецкий язык г. Борнстедтом в томике переводов из Пушкина и Лермонтова>. — В обоих случаях фамилия переводчика Боденштедта искажена.
5 Перед: était le seul susceptible de vitalité <был один жизнеспособен> // était le seul national, il était le seul <был один национален, он был один>
Стр. 303
2-3 После: nom criminel <преступное имя> // nom sacré <священное имя>
Стр. 305
Подстрочное примечание отсутствует.
32 Перед: point d’illusion <нет места для мечтаний> // Bakounine a déjà subi la torture. L’on sait qu’il ne parlera pas; l’on ne veut même rien savoir; cependant on l’a torturé… Ici <Бакунин уже перенес пытку. Знают, что он говорить не будет; ничего не хотят даже узнать; тем не менее, его пытали... Здесь>
QUATRIEME PARTIE
ВАРИАНТЫ ЧЕРНОВОГО АВТОГРАФА (BN)
Наст. том
Стр. 518
6 После: rappelez <помните> — было: comme <как>
9 Вместо: choqué <чокнулись> — было: trinqué <синоним>
32 Вместо: joie <радость> — было: jouissance <наслаждение>
Стр. 519
19 Перед: des crimes <преступлений> — было: et <и>
24 Вместо: séjour <пребывание> — было: a) existence <существование>; б) vie <жизнь>
27 Вместо: Rome <Рим> — было: l’Italie <Италия>
34 Перед: et derechef <и снова> — было: et j’ai entendu <и я услышал>
36 После: toute l’Europe <вся Европа> — было: tous les peuples <все народы>
Стр. 520
5 Перед: un crépuscule <сумрак> — было: les brouillards, entouré d’une race qui m’est étrangère. Quelle confusion. La lourde haleine de l’Océan est belle pour moi, elle est à sa place. Les formes se fondent <туманы, окруженный чужим мне племенем. Тяжелое дыхание Атлантического океана полезно для меня, оно уместно. Формы смешиваются>
10°После: mais <но> — было: alors <тогда>
16 После: par toi <тобою> — было: et à toi <и тебе>
37 Вместо: et les dix à quinze mille hommes <и от десяти до пятнадцати тысяч человек> — было: et le serpent de dix à quinze mille hommes <и змея, составившаяся из десяти-пятнадцати тысяч человек>
39 Вместо: un saurien <пресмыкающийся ящер> — было: un seul lézard <единая ящерица>
43 После: l’ambassade <посольство> — было: et sortirent <и вышли>
Стр. 521
5 Вместо: ressortissant <выступающий> — было: taillé <высеченной>
9 Вместо: elles <они> — было: nous <мы>
16 Перед: Quel rêve! <Какой сон!> — было: Comme tout cela paraît incroyable maintenant <Как все это кажется теперь невероятны м>
17- 19 Вместо: les sages qui étaient à jeun alors, qui ne s’endormirent pas le sourire à la bouche <мудрецы, которые сохраняли тогда трезвость, которые не задремали тогда с улыбкой на устах> — было: ceux qui n’étaient pas entraînés alors, qui n’étaient pas ivres <те, которые не были тогда увлечены, те, которые не были опьянены>
20 После: se réveiller <пробудиться> — было: d’être à jeun le jour blafard et froid
arrivait <сделаться, молодым, наступал тусклый и холодный день>
ВАРИАНТЫ ЧЕРНОВОГО АВТОГРАФА НАДПИСИ НА АВТОРСКОМ ПЕРЕВОДЕ ОТРЫВКА ИЗ «БЫ1ЛОГО И ДУМ» (BN)
Стр. 522
4-6 Вместо: Je dépose ^ défunte <Я кладу ^ покойницы> — было: Traduit le 2 février 1856 — juste 9 ans après le départ de Moscou — et dédié à Malvida — un jour après qu’elle a perdu son amie. Je dépose les feuilles comme une petite Allegro couronnée d’immortelles sur le cercueil récent de notre amie le lendemain de sa mort et <Переведено 2 февраля 1856 года — ровно через 9 лет после отъезда из Москвы — и посвящено Мальвиде — через день после утраты ею подруги. Я кладу эти странички, как маленькое Allegro, увенчанное иммортелями, на свежую могилу нашей подруги через день после ее смерти и>
ОТВЕТ И. С. АКСАКОВУ
ВАРИАНТЫ РУКОПИСНОЙ КОПИИ (ЦГАЛИ)
Том XIX
Стр. 244
16- 17 Вместо: т. е. по старому календарю //