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Полное собрание сочинений в 90 томах. Том 59. Письма, 1844-1855 гг.

Дьяков. О нем см. прим. 4 к п. № 9.

27 Письма эти не сохранились.

28 Высочайший приказ об увольнении Толстого от гражданской службы (в канцелярии Тульского дворянского депутатского собрания) состоялся 15 ноября 1851 г.

29 Шамиль (1797—1874) — знаменитый вождь и объединитель горцев Дагестана и Чечни в их борьбе с русскими, руководил этой борьбой в 1834—1859 гг., когда принужден был сдаться русским.

30 Хаджи-Мурат (18..—1852) — знаменитый вождь аварского народа, жизнь которого описана Толстым в известном рассказе «Хаджи-Мурат». Передался он русским в 20-х числах ноября 1851 г. См. о нем: в статье и примечании Н. О. Лернера в кн.: «Гр. Л. Н. Толстой. Хаджи-Мурат». Иллюстрации Е. Е. Лансере. Вступительная статья и редакция Н. О. Лернера. Изд. т-ва Р. Голике и А. Вильборг, 2-е Пгр. 1918. См. еще: Гулла и Казанбий Хаджи-Мурат «Хаджи-Мурат. Мемуары». Запись Гамзата Ясулова. Предисловие А. А. Тахо-Годи. Изд. Дагестанского научно- исследовательского института. Махач-Кала. 1927.

31 Николай Павлович Слепцов (р. 1815 г.), один из выдающихся деятелей кавказских войн, с января 1845 г. командир 1 Сунженского линейного казачьего полка, в 1841—1851 гг. одержавший ряд побед над войсками Шамиля, был убит в бою на берегу реки Гехи 10 декабря 1851 г.

* 53. Т. А. Ергольской.

1851 г. Декабря 28 — 1852 г. Января 3. Тифлис.

28 Décembre.

Tiffliss.

Chère Tante!

Il faut avouer, que j’ai une veine de malheur dans tout ce que j’entreprends. — Malheur n’est pas le mot; puisque Dieu merci, je n’en ai pas encore éprouvé; mais c’est un guignon étonnant, qui me poursuit toujours et partout. — Je n’ai qu’à me rappeler les désappointements, que j’ai éprouvés dans le хозяйство, mes examens commencés et que je n’ai pas pu terminer, la mauvaise chance, continuelle, que j’ai eu quand j’ai joué et une quantité d’autres plans, qui ont tou[t]s manqué. — J’avoue, que dans la plupart de ces revers dont je me plains je puis m’accuser moi- même autant que la fortune; mais il n’en est pas moins vrai, qu’il existe un petit démon, qui s’occupe continuellement à me faire des vexations, et faire échouer toutes mes entreprises. — Votre excellente lettre (à laquelle j’ai repondu le même jour)1 a en effet été suivie de près de l’argent que j’attendais d’André. — Après avoir payé mes petites dettes, pris une подорожная, quatre jours après, j’étais prêt à partir; mais comme le même jour (le 19 Décembre) devait arriver la poste de Кизляръ, je me suis dit qu’il valait mieux attendre une lettre de Nicolas qui devait m’arriver avec cette poste. — En effet le 19 je reçus une longue epître de Nicolas,2 dans laquelle entre autres choses, il m’écrit «съ этой же почтой Алексѣевъ3 (батар. командиръ) посылаетъ тебѣ твои бумаги: Метр. Свид. Свид. о происх. и аттестатъ». J’ai donc tout de suite envoyé à la poste, pour savoir, si ces papiers y étaient, mais il n’y avait rien. — Je suis allé le même jour à la chancellerie du Général Brimer4 pour demander si les papiers dont me parle N[icol]as seront suffisants, on m’a répondu, que si I’Указъ объ отставкњ,5 n’y est pas, je ne pourrai pas être reçu; mais que probablement il devait y être. Connaissant la négligence de N[icol]as en affaires et croyant qu’il avait oublié de me parler de ce papier, je me suis décidé à attendre la poste suivante, qui devait arriver dans deux jours. D’autant plus, que pendant mon séjour j’avais arrangé tous les autres papiers, j’avais fait mon examen, le certificat du docteur et autres formalités étaient remplies, de sorte que si je recevais tous les papiers exigés, je pouvais être reçu le même jour. — Vous pouvez vous figurer avec quelle impatience j’attendais la poste; mais quoique nous nous erintons Ванюшка6 et moi depuis 8 jours à y aller tous les jours, quatre postes sont arrivées, et les papiers promis la même poste, que la lettre, n’arrivent pas. Cependant je ne pouvais pas partir sans savoir si I’Указъ y est ou non; puisque dans le cas qu’il n’y est pas, j’avais l’espoir à l’aide de la protection de Bariatinsky7 ou de Brimer, [d’Jarranger cette affaire sans ce papier; mais je ne pouvais pas m’adresser à eux, sans savoir, si le papier est envoyé ou non et sans avoir reçu les autres. — A présent je n’ai plus même cet espoir; puisque l’un — Bariatinsky est parti et l’autre, Brimer, est tombé malade et ne reçoit personne. Comme j’avais juste ce qu’il me fallait d’argent pour partir, après avoir fait quelques dépenses indispensables pendant ces 8 jours, je ne puis plus partir; avant de recevoir de l’argent que Nicolas m’a promis d’envoyer. — Vous ne sauriez croire, chère tante, combien tout cela m’est désagréable, d’autant, plus, que dans tou[t]s les cas, j’ai pris la résolution d’entrer au service militaire, résolution dans laquelle votre lettre m’a décidé à persister.

Je ne vous parle pas encore de différents petits désagréments, qui sont venus se joindre à celui la, pour ne pas donner à cette lettre une teinte trop sombre.

Voilà un manque de délicatesse et de l’égoisme de ma part — de vous écrire tout cela. — En confiant mes petits malheurs à une personne dont je me sais tendrement aimé je sens diminuer mon chagrin; mais je ne pense pas à l’inquiétude que cela vous causera. — Pardonnez moi ce manque de délicatesse et ne vous inquiétez pas trop de moi. — Je m’en tirerai autant bien que possible. — Demain arrive encore une poste, je suis décidé à l’attendre. S’il me m’arrive rien, je tâcherai de trouver de l’argent et partir; si je n’en trouve pas, je tâcherai d’attendre patiemment. — Adieu, chère tante, je baise vos mains.

Ma santé est bonne; mais mon humeur est chagrine. — Voilà deux mois, que je suis séparé de N[icol]as; et il me parait qu’il y a déjà deux ans; tant j’ai envie de le revoir. Adressez vos lettres à Кизляръ.

Cette lettre n’a pas été reçue à la poste aujourd’hui — il était trop tard. Tant mieux; puisque je puis vous donner la nouvelle, de l’arrivée de mes papiers; mais le papier principal n’y est pas. — Il est déjà tard, je ne sortirai donc pas aujourd’hui — утро вечера мудренѣе; mais demain je compte faire tout ce qu’il est possible, pour pouvoir être reçu et partir; je vous informerai dans cette même lettre du succès de mes démarches.

Hier, le 29, le tems a été si mauvais, que je n’ai pu faire toutes les courses, que je m’étais proposées. Celles que j’ai faites ont été sans succès. Aujourd’hui, on m’a formellement refusé; mais je ne perds pas courage et je vais tout de suite chez Brimer, duquel enfin malgré sa maladie, j’ai obtenu une audience.

30. Le Général Brimer est très malade et ne m’a pas reçu. De chez lui, désespérant de voir jamais cette affaire terminée et fâché contre tout le monde je suis allé chez le prince Bagration8 et je lui ai conté ma peine. — Comme c’est un très brave homme il a voulu m’aider et m’a engagé d’aller avec lui chez le Gen. Wolff9 chef de l’état major et par conséquent aussi le chef de Brimer. — Celui-là après que je lui ai exposé mon affaire m’a tout de suite promis, que tout serait fait dans quelques jours. — Me voilà donc de nouveau obligé à attendre, mais pour cette fois, au moins ce ne sera pas pour rien. —

31. Ce matin je suis allé à l’état major. — On m’a dit que probablemsnt le General Wolff s’était trompé puisque cette affaire ne le concerne pas. — De nouveau j’ai désesperé et de nouveau je suis allé chez Wolff pour lui demander l’explication de ce mésentendu. — Il m’a dit, qu’il ne s’était pas trompé et que je n’avais qu’à présenter ma supplique;10 mais comme la chancellerie a été fermée, je n’ai pas eu le temps de la présenter aujourd’ hui et comme demain c’est le jour de I’аn et qu’on ne s’occupe pas d’affaires, voilà de nouveau l’affaire en suspens et, ce qui plus, est incertaine. Je n’ai jamais cru avoir assez de patience pour pouvoir supporter tous ces désagréments. Depuis 5 mois, malgré toutes mes démarches non seulement je n’ai rien obtenu; mais je ne sais rien de positif. — Le petit démon, chargé de me chicaner ne cesse de s’amuser à mes dépens. — Patience et longueur de tems… voila en quoi j’espère. — J’aime mieux retarder l’envoi de cette lettre jusqu’à vendredi; mais au moins pouvoir vous dire, quelque chose de positif au sujet de mon affaire. — Demain c’est le jour de l’an et je vous en félicite; quoique malheureusement je ne puisse le faire de vive voix comme I’anéee dernière. — Ce fut un moment bien agréable pour moi, quand je vins la nuit du nouvel an et le jour de la naissance de Nicolas,11 vous surprendre;

2 Janvier. Encore deux jours passés dans l’incertitude, l’attente et l’ennui. Je ne puis m’occuper de rien; ni penser à autre chose qu’à mon affaire. Mes affaires financières sont aussi dans un malheureux état. Ayez la bonté de dire à André qu’il m’envoie, le plus tôt possible 80 r. arg. ici à Tiffliss. Si je parviens à partir sans cet argent, j’ai donné mon adresse à la poste et on me l’enverra. — Pour cette fois il ne peut pas dire, que je lui demande de l’argent d’une manière finprévue. — Эти 80 p. пусть онъ мнѣ пришлетъ, изъ числа тѣхъ 200 р. которые я ему приказывалъ выслать на имя Николиньки. —

3 Janvier. Enfin aujourd’hui j’ai reçu l’ordre de partir pour rejoindre ma batterie et je ne suis plus колеж-регистр.; mais ферверкеръ 4-го класса.12 Vous ne sauriez [croire] combien cela me

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Дьяков. О нем см. прим. 4 к п. № 9. 27 Письма эти не сохранились. 28 Высочайший приказ об увольнении Толстого от гражданской службы (в канцелярии Тульского дворянского депутатского собрания)