ответа великой княгини на письмо, которое моя жена недавно написала ей. Возможно и даже вероятно, что этой осенью я поеду в Петербург. Через несколько дней я узнаю это положительно*. Что касается Николушки, то скоро год, мне кажется, как я не имел от него непосредственных известий. Поистине прискорбно, что вследствие постыдной лени мы так теряем друг друга из виду.
Мои три старшие девочки сейчас устроены в деревне на Штарнбергском озере, верстах в двадцати от Мюнхена, с их гувернанткой и под крылышком Северина и его жены, проводящих там лето. Мы отправили их туда, чтобы дать им возможность подышать лучшим воздухом, и действительно, им это очень на пользу. Что касается маленькой Мари, она благоденствует здесь и становится очень хорошенькой. Мальчик же решительно некрасив, что не мешает моей жене находить, будто он очень похож на меня.
Весь этот народец поручаю вашей нежности, главное же — мою жену, которая без преувеличения соединяет в себе все, что есть лучшего и достойного быть любимым. Что столь же справедливо, это ее чрезвычайное желание познакомиться с вами, заслужить вашу любовь и провести с вами целое лето в Овстуге — но именно в Овстуге. Она безусловно на этом настаивает, так как и слышать не хочет о Петербурге.
Когда вы будете писать Дашиньке, очень кланяйтесь от меня ей, а также и ее мужу. Как ее здоровье? Надеюсь, что ей лучше, ибо вы о ней не говорите.
Простите, любезнейшие папинька и маминька; я думаю, что через несколько дней смогу более положительно сказать вам, что рассчитываю делать — теперь же говорю только, что не перестаю желать свидеться с вами. Целую ваши дорогие ручки и остаюсь сердцем и душою вашим. Ваш преданнейший сын
Ф. Тютчев
Тютчевым И. Н. и Е. Л., 10/22 сентября 1841*
63. И. Н. и Е. Л. ТЮТЧЕВЫМ 10/22 сентября 1841 г. Веймар
Weimar. Ce 10/22 septembre 1841
C’est à Weimar, chers papa et maman, que j’ai reçu votre dernière lettre en date du 3 août. Vous savez que je désirais depuis longtemps visiter cette ville. J’avais formé ce vœu en l’honneur de Goethe et je viens de le réaliser en l’honneur de Maltitz, à qui j’avais promis à son départ de Munich que je viendrai le visiter dans son nouvel établissement. Je vous ai écrit, je crois, dans le temps qu’il a été nommé ch
Ce qui me rend plus précieux encore le bon accueil que j’ai reçu ici, c’est que mon voyage à Weimar, outre le désir de revoir les Maltitz, avait encore un autre objet qui m’est plus directement personnel. Voici ce que c’est. Je vous ai fait connaître l’intention où j’étais de placer mes trois filles aînées à l’Institut de Pétersb
Ma femme qui a fait avec moi une grande partie du voyage ne m’a quitté qu’à Carlsbad, d’où elle est directement retournée à Munich, pour ne pas laisser trop longtemps les enfants privés de sa surveillance. Nous sommes d’abord allés à Prague* que je ne connaissais pas encore et que j’ai visitée avec le plus grand intérêt. C’est une magnifique ville et qui à quelques égards rappelle Moscou. A Carlsbad, au moment où nous y sommes venus, la saison tirait à sa fin*, et nous n’y avons trouvé que peu de monde. Maintenant je vais songer à mon retour. Je partirai d’ici après-demain et passerai par Leipsick, où la foire se tient en ce moment, et Dresde, où je compte aller voir la cousine Языков, née Ивашев*. Grâce aux chemins de fer, dont une partie est déjà achevée, toutes ces villes se sont magiquement rapprochées. Dans quelques jours le chemin de fer de Leipsick à Berlin sera entièrement terminé, et ce qui jusqu’à présent exigeait deux jours de voyage, se fera dans 7 heures. D’ici à quelque temps l’Allemagne toute entière grâce aux chemins de fer ne tiendra pas plus de place sur la carte du voyageur que n’en occupe maintenant une seule de ses provinces.
Quant à mon voyage en Russie, je n’y ai nullement renoncé, mais je ne pourrai le faire qu’au printemps prochain. La saison est déjà si avancée que si j’allais maintenant à Pétersb
C’est une triste chose que de devoir ainsi ajourner à des mois les projets qui nous tiennent au cœur. Mais qu’y faire? A mesure que l’âge vient, la dépendance de l’homme redouble, jusqu’à ce qu’enfin on se trouve un beau matin cloué à sa place, comme un arbre en terre. Grâce à Dieu, je n’en suis pas encore là, et si Dieu nous prête vie, nous nous reverrons bien certainement l’été prochain*.
Vous ne parlez pas dans vos lettres de la santé de Dorothée, ce qui me fait croire, chers papa et maman, que les nouvelles que vous en recevez sont satisfaisantes. Faites-lui, je vous prie, mes amitiés, ainsi qu’à son mari. Mon silence, j’espère, ne pourra ni me faire entièrement oublié par elle, ni la faire douter de l’attachement que je lui porte. Quant à Nicolas, qui, je présume, est plus que jamais à Varsovie, puisque l’Empereur s’y trouve en ce moment, je m’en vais tout à l’heure essayer de lui écrire et je veux même lui adresser cette lettre pour vous la faire parvenir. Cela m’épargnera des redites, à moi, et un grand détour à la lettre… Et lui aussi, quand donc le reverrai-je?..
Quelques jours avant mon départ de Munich j’ai reçu la lettre de change de 3000 r
Comment ont été vos récoltes cette année? Des voyageurs russes m’ont assuré qu’en général la récolte a été bonne en Russie. Dieu veuille vous dédommager des trois terribles années dont vous venez d’être affligés.
Adieu, chers papa et maman. Que le Ciel vous protège et vous conserve. Je baise tendrement vos mains. T.