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Полное собрание сочинений и писем в шести томах. Том 4. Письма 1820-1849

более такта, нежели было у нее в прошлом. В одной гостинице с нами живет ее золовка, госпожа Нарышкина*, с которой мы часто видимся. Вот она разумная женщина и, кажется, добрая. Простите, любезнейшие папинька и маминька. Мне стыдно за эти глупые подробности, но письма, что ни делай, всегда ими наполнены. Вот почему я спешу заменить их живой речью.

Тютчевым И. Н. и Е. Л., 27 октября 1844*

103. И. Н. и Е. Л. ТЮТЧЕВЫМ 27 октября 1844 г. Петербург

Pétersbourg. Ce 27 octobre

J’ai reçu, cher papa, vos deux dernières lettres et je ne puis vous dire, combien j’ai été touché de la bonté que vous avez eu de prendre soin de notre établissement futur à Moscou. D’autre part, la dépense que vous aviez faite pour nous mettre en possession d’un logement, me contrarie un peu. Car, de la manière dont les choses se sont engagées ici, je ne prévois pas à quelle époque je pourrai m’en aller d’ici. Voici ce qui eusse. J’ai vu la semaine dernière le Vice-Chancelier et l’accueil qu’il m’a fait a de beaucoup surpassé mon attente. Je ne sais si je vous ai écrit que l’année dernière nous avions été en rapports suivis et que plusieurs de mes lettres, relatives aux affaires du jour avaient été mises tant sous ses yeux que sous les yeux de l’Empereur*. Aussi après un quart d’heure de conversation sur ce qui avait été le sujet de notre correspondance, il m’a fut obligeamment demandé, si je ne consentirai pas à rentrer au service. Comme j’avais de longue main pour cette question, je lui ai dit que oui et comment j’entendais à y rentrer. Il m’a alors demandé de prolonger mon séjour à Pétersbourg, en me disant qu’il reconnaissait, qu’il y avait quelque chose à faire, qu’il y penserait et que sous peu j’aurai de ses nouvelles. En un mot et pour abréger les écritures que je fais, j’ai été entièrement satisfait de cette entrevue, moins encore dans mon intérêt personnel, que dans l’intérêt de la chose qui seule m’intéresse.

Ces jours-ci j’ai fait aussi la connaissance de la Comtesse de Nesselrode* qui a été pour moi d’une gracieuseté et d’une amitié peu commune. C’est chez le Pce Wiasemsky que je l’ai rencontrée. Nous étions à quatre, les deux Wiasemsky, elle et moi, et nous ne nous sommes qu’à 3 heures du matin. Le surlendemain elle m’a invité chez elle, et l’accueil qu’elle m’a fait a été des plus gracieux. C’est une femme de beaucoup d’esprit et parfaitement aimable pour les gens qui lui plaisent. Je supprime les détails, car dans une lettre cela aurait l’air de commérage. Mais ce que je ne puis passer sous silence, c’est l’amitié que le Prince Wiasemsky me témoigne en toute occasion. Le plus proche parent ne pourrait pas mettre plus de zèle et empressement à servir mes intérêts qu’il ne le fait.

J’ai retrouvé ici encore un zélateur. C’est L. Narischkin*, l’aide de camp général. J’ai été le voir au jour de son retour de Gatchina, et il m’a dit qu’ayant lu par hasard une brochure que j’ai publiée l’été dernier en Allemagne*, il en avait, suivant son habitude, parlé à tout le monde et avait finalement réussi à la faire lire à l’Empereur qui, après l’avoir lue, a déclaré qu’il y retrouvait toutes ses idées et a paru curieux de savoir qui en était l’auteur. Je suis assurément très flatté de cette coïncidence, mais par des motifs qui, puis-je le dire, n’ont rien de personnel.

J’aurais encore une foule de choses à ajouter sur ma position actuelle à Pétersb, mais ce sera pour une autre fois. Adieu, chers papa et maman. Comme nous avons déménagé, vous aurez la complaisance d’adresser vos lettres, ainsi qu’il suit.

На Английской набережной, в доме Маркевича, у г-жи Бенсон.

Перевод

Петербург. 27 октября

Я получил, любезнейший папинька, ваши два последние письма и не могу передать вам, сколь я был растроган добротой, с какой вы позаботились о нашем будущем устройстве в Москве. С другой стороны, мне несколько досадно, что вы потратились, дабы предоставить нам пользование квартирой. Ибо, судя по тому, как складываются здесь дела, я пока не вижу, когда смогу уехать отсюда. Вот как они обстоят. На прошлой неделе я виделся с вице-канцлером, и прием, оказанный им мне, намного превзошел мои ожидания. Не знаю, сказывал ли я вам, что в прошлом году мы были в постоянных сношениях и что некоторые мои письма, относящиеся до вопросов дня, были представлены и ему и государю*. И вот после четвертьчасовой беседы о том, что служило предметом нашей переписки, он весьма любезно спросил меня, не соглашусь ли я вернуться на службу. Так как я уже давно предвидел этот вопрос, я сказал ему, что да и как я мыслю это возвращение. Тогда он попросил меня продлить мое пребывание в Петербурге, говоря, что считает необходимым что-то устроить, что он об этом подумает и вскорости я о нем услышу. Одним словом, и дабы сократить ненавистное мне писание, — я был вполне удовлетворен этим свиданием, даже не столько из своих личных интересов, сколько в интересах дела, единственно меня затрагивающего.

На днях я познакомился также с графиней Нессельроде*, которая отнеслась ко мне чрезвычайно ласково и любезно. Я встретился с ней у князя Вяземского. Мы были вчетвером, оба Вяземские, она и я, и разошлись только в три часа утра. Через день она пригласила меня к себе. Мне оказан был самый ласковый прием. Это весьма умная женщина и отменно любезная с теми, кто ей нравится. Опускаю подробности, ибо в письме они походили бы на сплетни. Но о чем я не могу умолчать, это о приязни, какую при всяких обстоятельствах выказывает мне князь Вяземский. Самый близкий родственник не мог бы с большим рвением и усердием, нежели он, заботиться о моем благе.

Я нашел здесь еще одного радетеля. Это Л. Нарышкин*, генерал-адъютант. Я был у него сегодня по его возвращении из Гатчины, и он сказал мне, что, случайно прочитав прошлым летом брошюру, напечатанную мною в Германии*, он, следуя своей привычке, всем говорил о ней, и в конце концов ему удалось представить ее государю, который, прочитав ее, объявил, что нашел в ней все свои мысли, и будто бы поинтересовался, кто ее автор. Я, конечно, весьма польщен этим совпадением взглядов, но, смею сказать, — по причинам, не имеющим ничего личного.

Я еще многое мог бы прибавить касательно моего настоящего положения в Петербурге, но это останется до другого раза. Простите, любезнейшие папинька и маминька. Ввиду того, что мы переехали, будьте любезны направлять ваши письма по нижеследующему адресу: на Английской набережной, в доме Маркевича, у г-жи Бенсон.

Тютчевым И. Н. и Е. Л., 13 ноября 1844*

104. И. Н. и Е. Л. ТЮТЧЕВЫМ 13 ноября 1844 г. Петербург

St-P<étersbourg>. Ce 13 novembre 1844

Comment, chers papa et maman, avez-vous pu imaginer que quelque chose qu’il arrive, je quitterai la Russie, je ne dis pas sans vous avoir revu, mais même sans avoir passé plusieurs mois avec vous. On me nommerait ambassadeur à Paris, à la condition de m’en aller immédiatement de Russie, que j’hésiterais à accepter. C’est pour vous dire, combien peu je suis pressé de m’en aller, et ma femme c’est encore moins. L’idée seule de retourner à Munich lui donne le cauchemar — et ce n’est qu’à présent que par le contraste elle éprouve dans sa plénitude l’ennui qu’elle y a subi dans les derniers temps. Et puis pourquoi ne l’avouerions-nous pas — Pétersb comme société est peut-être un des plus agréables séjours qu’il y ait en Europe. Et quand je dis Pétersbourg, c’est la Russie, c’est le caractère russe, c’est la sociabilité russe. Voilà ce qui lui plaît et voilà ce qui fait qu’elle est si impatiente d’aller à Moscou, parce qu’elle est sûre de retrouver tout cela à Moscou, à un plus haut degré encore.

Pour moi, arrivé à l’âge de 40 ans, sans avoir p. ad. jamais venu au milieu de la société russe, je me trouve très satisfait d’y être et je me trouve très agréablement impressionné de la bienveillance peu commune qu’on m’y témoigne. Ce n’est pas une vanité seulement qui s’en trouve flattée. C’est encore un autre sentiment, un sentiment meilleur que la vanité.

Quant à mes intérêts, à mes affaires de service, j’ai tout lieu d’espérer qu’en définitive elles profiteront aussi de ce séjour. Ce qui m’a fait manquer ma carrière jusqu’à présent, c’est précisément mon absence continuelle du pays. Toutes mes relations russes c’est à l’étranger que je les ai formées. Le Vice-Chancelier me témoigne de l’intérêt, et ce qui est mieux encore, c’est qu’il en prend aussi à l’affaire, à la cause que je plaide devant lui. Quant à Comtesse N, elle a été d’une amabilité peu ordinaire pour moi et elle a fait aussi un accueil des plus gracieux <à ma femme> qui est allée l’autre jour à sa soirée. Malheureusement elle est partie hier pour Mitau, pour faire une visite à une amie, chez laquelle elle restera quatre semaines. C’est un contretemps. Nous avons fait aussi une connaissance assez intime avec Mad. de Seebach, la fille du Comte de Nessel*, bonne et sympathique personne. Nous avons dîné l’autre jour chez la Comtesse Woronzow* qui a un jour dans la semaine, etc. etc. Ce soir je vais chez Mad. Smirnoff, où il y aura le Grand-Duc Michel*. Quant à la G-Duchesse M qui est rentrée en ville, j’espère la voir ces jours-ci. Voilà de puérils détails, mais que je vous écris pour faire preuve de bonne volonté. Quant à moi, je ne vous demande qu’une chose, chers papa et maman, et d’être bien persuadés que votre désir de me voir à Moscou n’est pas plus grand que le mien d’y être et que je ne quitterai Pétersb que pour y aller. Mes tendresses les plus tendres à Dorothée et à son mari.

Перевод

С.-Петербург. 13 ноября 1844

Как могли

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более такта, нежели было у нее в прошлом. В одной гостинице с нами живет ее золовка, госпожа Нарышкина*, с которой мы часто видимся. Вот она разумная женщина и, кажется, добрая.