du 1/13 de ce mois de Hapsal et conformément à tes indications je t’adresse la mienne à St-Pétersbourg où, j’espère, qu’elle te trouvera déjà arrivée saine et sauve. Ton avant-dernière lettre m’a été remise par mon frère que j’ai trouvé ici, arrivé de la Vienne il y a huit jours de cela, au retour d’une excursion que j’ai faite à Ems et sur les bords du Rhin. Je suis encore sous le coup du détestable malentendu qui m’a fait manquer l’entrevue avec ton frère, chose dont je ne puis me consoler et que même à présent je ne puis me résigner à accepter comme définitive. Tu sais que j’avais écrit à ton frère de Bade le 20 juillet, et j’ai attendu une réponse à cette lettre jusqu’au 11 août à Francfort et jusqu’au 18 à Ems, après avoir donné les ordres nécessaires pour que sa lettre m’y fut transmise. N’en ayant eu de nouvelles à la date du 18 août, c’est-à-dire tout un mois après la lettre que je lui avais écrite, j’ai dû penser ou que ma lettre ne lui était pas parvenue, ou qu’il avait déjà quitté Ostende. Je me résignais donc à revenir à Francfort après avoir flâner trois ou quatre jours sur les bords du Rhin, et ce n’est qu’à mon retour ici que j’ai reçu une lettre de ton frère, toute bonne et toute aimable, mais beaucoup trop tardive et qui m’est parvenue juste à point pour irriter tous mes regrets. Peste soit des contretemps et des malentendus. Maintenant, pour avoir le dernier mot dans cette contrariété, je serais homme à aller encore d’ici à Ostende, si deux considérations ne m’arrêtaient — le manque de temps et la crainte d’un autre manque, plus essentiel encore, celui de l’argent…
Mon frère m’a fait grand plaisir en m’apprenant qu’il t’avait remis la somme de 1500 r
Quant à ce retour, voici l’itinéraire que j’ai adopté. Et d’abord un mot de ta voiture. Après mûr examen nous avons reconnu, mon frère et moi, que le transport de la voiture par la voie de fer jusqu’à Stettin et de là par le bateau à vapeur à Kronstadt reviendrait énormément cher (sur le chemin de fer, p
Quand tu verras le P
Ce sera vraiment une grande et belle œuvre que son Odyssée et je lui ai dû d’avoir retrouver en moi la faculté assoupie depuis bien longtemps, celle de m’associer pleinement et franchement à une jouissance purement littéraire. Aussi a-t-il paru très satisfait de la sympathie que son œuvre m’a fait éprouver — et il avait raison, car c’était sympathie sans phrases*. J’en ai aussi beaucoup pour sa femme, une noble et douce créature, descendue tout exprès vers lui de quelque bon tableau de la vieille école allemande. J’avoue que ce genre, à la longue, m’affadirait un peu. Mais dans de certains moments j’en aime assez la paisible et candide suavité. Cela me repose de moi-même et de beaucoup d’autres…
Hier, le 28 août, Joukoffsky et moi, nous avons dîné ensemble à l’hôtel de Russie. C’était hier le 98ème anniversaire de la naissance d’un assez célèbre bourgeois de Francfort, de Goethe. Mais je crois vraiment que nous avons été les deux seuls individus à Francfort qui ayons eu la bonhomie de nous être rappelé cet illustre anniversaire. Aujourd’hui J
Ici nous avons été tous ces jours-ci complètement absorbés par l’horrible tragédie du Duc de Praslin, arrivée, comme tu as pu le voir dans les journaux, à dix pas de l’hôtel que tu as habité avec ton père. Peut-être même connais-tu la maison qui a été le théâtre de cet atroce événement. J’en ai eu les nerfs agacés pendant plusieurs jours, et ce n’est que depuis hier où nous avons eu la nouvelle de la mort de ce malheureux assassin qu’ils commencent un peu à se détendre… Quel réveil que celui de cette pauvre Duchesse dans la fatale nuit du 18, sous le premier coup du stylet de son affreux mari. Eh bien, n’es-tu pas trop heureuse d’être protégée toute une pareille éventualité par 400 lieues de distance?
Mais toutes les femmes ne sont pas aussi bien protégées comme toi, et je comprends fort bien, p
Adieu, en attendant, ma chatte chérie. Maintenant la prochaine lettre que je t’écrirai sera datée de Weimar. Tu es bien bonne de me recommander d’apporter des cadeaux à la Capello. Tu comprends que si j’ai de l’argent disponible il n’y aura de cadeaux achetés que pour toi seule. Si seulement quelque ami charitable voulait me dire que c’est l’objet qui pourrait te faire plaisir… Oh, il est cruel d’être aussi inepte que je le suis.
Mon frère qui revient en ce moment de Wiesbaden te fait dire mille amitiés. Il a été très satisfait de ton accueil. Adieu. J’embrasse les enfants. Que le bon Dieu vous protège et vous conserve. Tout à toi T. T.
Франкфурт-на-Майне. 17/29 августа 1847
Я только что получил твое письмо из Гапсаля от 1/13 сего месяца и согласно твоему указанию посылаю тебе свое в С.-Петербург, где, надеюсь, оно застанет тебя здоровой и невредимой.
Предыдущее твое письмо было передано мне моим братом, который приехал за день до того — неделю тому назад, по возвращении моем из поездки в Эмс и по берегу Рейна.
Я все еще нахожусь под впечатлением несносного недоразумения, благодаря которому мы разминулись с твоим братом; я безутешен и даже сейчас еще не могу свыкнуться с мыслью, что это непоправимо. Тебе известно, что я писал ему 20 июля и ждал ответа до 11 августа во Франкфурте и до 18-го в Эмсе, дав предварительно распоряжение о том, чтобы его письмо переправили мне туда. Не получив ответа до 18 августа, то есть в течение целого месяца, я подумал, что либо мое письмо до него не дошло, либо он уже выехал из Остенде. А потому я решил, побродив дня три-четыре по берегам Рейна, вернуться во Франкфурт и лишь по возвращении сюда нашел письмо твоего брата, очень милое и любезное, но крайне запоздалое и способное лишь усугубить мои сожаления. Черт бы побрал все помехи и недоразумения. Чтобы оставить за собой последнее слово в этом недоразумении, я был бы способен съездить отсюда в Остенде, если бы меня не удерживали от этого два соображения: недостаток времени и опасения за другой недостаток — еще более важный — недостаток денег… Брат мой порадовал меня сообщением, что он передал тебе 1500 рублей серебром*. Тем не менее я нисколько не жалею, что послал тебе денег отсюда. По возвращении твоем в Петербург деньги будут не лишни. Что до меня, то я еще располагаю