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Полное собрание сочинений и писем в 20 томах. Том 12. Эстетика и критика

a cause d’une traduction en vers alexan-drins des premiers chants dTliade et d’une traduction en prose d’Ossian. Sa langue ne manque pas de force.

Bobroff. Genie barbare mais pas sans vigueur. II a laisse beaucoup d’odes ecrites en style boursoufle et un poeme descriptif, nomme la Tauride. On rencontre dans ce chaos quelques etincelles brillantes de poesie.

Bogdanovitsch. Auteur d’un poeme tres naif, intitule: Psyche, imite de La Fontaine. Beaucoup de grace, d’originalite, de longueurs et de mauvais gout.

Oseroff. Par Pepoque, ou il a publie** ses ouvrages, il appartient a la periode suivante, mais par sa langue il tient a celui-ci. II a fait plusieurs tragedies. La forme en est frangaise. La langue nest ni elegante ni pure. Mais beaucoup de force dans 1’expression, beaucoup de verite dans la pein-ture du sentiment. Quelques scenes vraiment tragiques. Quelques caracteres bien congus et soutenus.

Petroff. Vrai poete. Langue barbare. Beaucoup d’idees et d’images fortes. Peintre de son tems. II a chante dans ses odes les victoires de Cathe-rine la Grande. Son heros etait Potemkine et RoumianzefF. II a laisse une traduction de 1’Eneide en vers alexandrin dont le style est tres apre mais vigoureux***.

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Далее начато: Par 1’epoque ou if a ecrit il а

Prosateurs

Lomonossof. Eloges de Pierre le Grand et cTElisabeth: peu d’idees, mais beaucoup de pompe oratoire. Ces deux ouvrages ne ressemblent en rien а се qui les. a precede. Ils* ont fait faire a la langue un pas immence; mais ne l’ont pas fixe. — Dissertations scientifiques sur relectricite et la metalurgie… Essais d’Histoire de Russie. — Grammaire Russe. Rhetorique, enrichie de beaucoup de fragments traduits des anciens.

Von Wiesin. Auteur de deux comedies en prose, remplies du vrai comique et presentant 1’image fidele des quelques ridicules du tems. Ces deux come-dies sont reste et resteront toujours au theatre. La prose de Von Wiesin n’a pas non plus servi a fixer la langue**. Von Wiesin a ecrit encore des lettres sur la France, a traduit Calisthene de Montesquieu et lettres de 1’abbe Terasson. On a de lui deux satyres tres originales.

MouraviefF***. Instituteur de 1’Empereur Alexandre. II a ecrit pour son illustre eleve plusieurs traites sur 1’histoire de Russie; des fragments dans le genre du Spectateur anglais, qu’il a intitule Habitant du faubourg, de dia-logues des morts; sa langue nest pas tout a fait pure; il n’en est pas maitre; on sent qu’il s’est forme sur des modeles frangais. Mais il est plein d’idees et surtout d’images. On sent en le lisant gu’il est nourri de tout ce qui est beau en litterature ancienne et moderne. Et dans tout ce qu’il a ecrit perce une belle ame, tout est marque du sceau de la purete et**** de 1’amour du bien. II а peu agi sur ses contemporains, car il n’a presque rien imprime. Ses oeuvres ont paru bien longtems apres sa mort. Par ses lumieres il etait bien au dessus de son tems.

Caractere de la periode

Le genie de Lornonossof a reveille 1’amour des lettres. On lisait avec avidite tout ce qui s lmprimait. Surtout les productions podtiques inspi-raient un grand interet; mais on etait content de tout. On admirait Sou-marocofFcomme un grand tragique; on voyait 1’Iliade dans le faible poeme de CheraskofF. On sentait le beau, mais on ne savait pas encore distinguer le mauvais. Le gout etait encore au berceau, et la critique etait inconnue. Cette periode peut etre intitulee le reveil du genie et de la poesie. Sa der-niere moite a ete marquee par l’apparition d’un homme, qui nappartient a aucune ecole, genie original*****, capricieux, sans culture, mais dans son

* L’auteur imite Ciceron, mais ils

** Фраза: non plus servi a fixer la langue зачеркнута и ничем не заменена. Далее начато: Sa prose aurait peu f

Далее начато: d’une philosophie douce et le

***** j/- rad(ieux)

genre unique et vrai representant de la poesie russe. Cest — Derjavine. II а chante la gloire des armes russes pendant le regne de Catherine*, comme Lomonossov et Petrolf; mais tandis que ceux-ci nont ete que des panegi-ristes des souverains et des heros, Derjavine etait poete independant de son sujet. II met a tout une poesie a lui, il est philosophe au pied du trone, il se peint lui meme dans ce qu’il dit des autres; il reveille des idees grandes et patriotiques et en meme tems il peint la nature avec des traits inimitables. Ses productions ne sont pas des modeles instructifs; mais ils sont remplis de chaleur qui electrise et reveille le sentiment poetique. Cette periode а enriche la langue poetique et а ргёрагё des materiaux pour la prose. On а fait beaucoup des traductions, surtout du frangais. Toutes ces traductions sont sans art, mais elles prouvent le mouvement qui existait alors dans la litterature. Enfin un homme peu eclaire mais doue de beaucoup d’esprit naturel et plein d’amour pour les lumieres, Novikoff, a contribue beaucoup a repandre 1’amour des lettres. II a fonde une societe typographique, а redige lui meme un journal satyrique sous le titre du Peintre, qui dans son tems a ete lu avec avidite et, ce qui est son merite principal, avait contribue a ouvrir a Karamsine la carriere des ettres. Dictionnaire de l’Academie*

II Periode

Son representant est Karamsine pour la Prose et DmitriefFpour la Poesie.

Lapparition du journal, que Karamsine a commence a rediger en retour-nant de son voyage, a produit une revolution complete dans la langue russe. Karamsine a montre le secret du mot propre***, de la clarte, de l’elegance et de la precision. Le gout qu’il a mis dans la prose, DmitrieftTa mis dans la poesie. Ils ont a peu pres fixe la langue. Les ecrivains qui viendront pourront 1’enri-chir par leur individualite, mais il n’y (a) plus de revolution a faire.

Ecrivains de cette periode En prose

Karamsine. On peu partager sa carriere en trois termes. 1-е. Commence-ment. Redaction du Journal de Moscou, ou il a fait paraitre des fragments de ses Lettres d’un voyageur russe et des contes, imprimes depuis separement. Ces productions marquees au sceau du gout portent encore le caractere de la jeunesse. Ils ont servi a repandre le gout. Et les notices sur les productions

Далее начато: a. Son predecesseur Lomon(ossof), b. on cont( ) Фраза Dictionnaire de l’Academie вписана на полях *** le secret de s’exprimer clairement, avec precision, avec du mot propre

des etrangers que K.(aramsine) inserait dans son journal ont reveille 1’interet pour la litterature etrangere et le germe de la bonne critique. — H-e. Redac-tion du Courrier dc ГЕигоре. Cest le point culminant de Karamsine. Sa prose est arrivee ici a sa vraie perfection. Ce journal n’a pas pu produire la sensation du premier; mais il а ей une autre influence. II a tourne rattention sur les objets politiques et a beaucoup influe sur la pensee. Ses disserta-tions sur quelques objets de la politique du tems et sur quelques sujets de morale sont des modeles dans leur genre. II donne de 1’attrait a la pensee par le charme du style. — III. Histoire de Russie. On ne peut pas dire que la prose* de Karamsine aie fait des progres dans son histoire! Mais le sujet par sa richesse lui a donne l’occasion de la deployer dans toutes ses formes. Cette histoire comme production litteraire est un tresor d’instruction pour les ecrivains**. Ils у trouveront et le secret comment il faut manier leur langue et le modele comment il faut faire un grand ouvrage.

Apres Karamsine on ne peut pas nommer aucun ecrivain en prose qui aie produit quelque sensation. En general apres lui on ecrit avec plus de purete; mais son art est reste, son secret***. II a produit beaucoup d’imitateurs, qui ont voulu se saisir de sa maniere, mais nont fait preuve que de mediocrite. MacarofFa redige un journal critique: il a ecrit avec assez de correction, mais sa langue est seche. BatuchkofF a mis dans sa prose le charme et l’harmonie italienne de ses vers. Joukoffski, etant redacteur du Courrier de ГЕигоре apres Karamsine, a fait paraitre quelques fragments en prose. Ces ecrivains ont chacun leur merite individuel; mais ils nont pas atteint l’art de leur maitre; d’ailleurs ce qu’ils ont ecrit est peu de choses et n’a pas servi a faire avancer la langue.

Poetes

Dmitrieff. Ses imitations de La Fontaine et ses contes ont produit une vraie revolution dans la langue poetique. Avant lui Lomonossof et surtout Derjavine ont donne des modeles de la beaute poetique: ils ont ouvert la car-riere a 1’audace. Dmitrieff sans 1’arreter, Га modere par le gout. II a dans ses poesies enseigne l’art de s’exprimer poetiquement et correctement. Comme Karamsine il a montre le secret du mot propre sans nuire a la liberte рое¬ние de 1’expression. On a de lui une centaine de fables, toutes imitees de La Fontaine****, des contes charmants, beaucoup de chansons qui sont devenus populaires, et plusieurs odes, qui sans briller par 1’audace et roriginalite

langue

Далее начато: Comme 1’ecrivain *** est reste a lui

Рукою А. И. Тургенева далее вписано: et d’autres

de Derjavine, sont dans leur genre des beaux modeles. Dmitrieff a fixe la langue poetique.

Neledinski. Auteur de plusieurs chansons, qui sont aussi devenues popu-laires, il est loin de la purete de DmitriefF, mais il charme par la passion qui echauffe ses vers et qui leur garantit une longue duree, car ce qu’ils expri-ment est la verite, et le vrai est toujours jeune.

Chemnitzer. Auteur d’un recueil des fables estimees. Langue tres naive*, mais aussi tres prosaique.

Kriloff. Vrai poete. Dans son genre il est aussi comme Derjavine le repre-sentant de la poesie nationale**. Dmitrieff avant lui a fait paraitre des fables, mais ce nest pas comme fabuliste qu’il a influe sur son tems, c’est comme createur de

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